15 octobre 2024

Dunkan, un nouveau soufflet

Le régime à la mode … à la bouche de toutes celles qui n’ont plus que cet espoir afin d’éviter de se poser le vrai problème alimentaire.
De tout temps, le concept est le même. L’homme (ou la femme en l’occurrence) ne se projette pas sur le besoin élémentaire. Au contraire, il (elle) se préoccupe des méthodes de « restrictions » … aberrant !

Un système où l’on alterne « excès » et »privations ».

Destination santé :
[2 mars 2011 – 15h47]


Le régime Dukan et ses cousins fondés sur une diète déséquilibrée favorisant les protéines, prennent une nouvelle claque. Après la publication cet automne par l’ANSES d’un rapport accablant contre les régimes alimentaires sauvages, une nutritionniste québécoise enfonce le clou. Carences alimentaires, atteintes rénales… les conséquences des régimes protéinés et appauvris en glucides peuvent s’avérer dramatiques.

Dukan, Atkins, Montignac… Marie-Josée LeBlanc, nutritionniste à l’Université de Montréal au Québec (Canada), met en garde contre ces régimes protéinés pauvres en glucides. « Étant donné le manque de variété des aliments autorisés, ils peuvent entraîner des carences alimentaires », leur reproche-t-elle. Anémie, risque d’ostéoporose voire insuffisance rénale font partie des conséquences possibles de ce type de régimes.

Un avis déjà émis en France, par l’Agence nationale de Sécurité sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES). Le 25 novembre dernier, cette dernière publiait son analyse des nombreux régimes amaigrissants disponibles sur Internet et dans des ouvrages dont certains ont connu un succès d’édition… mondial. Les rapporteurs avaient conclu que ces régimes comportaient de nombreux risques pour la santé, notamment au niveau cardiaque, rénal et osseux.

Autre reproche de poids si l’on ose dire : leur inefficacité. La nutritionniste québécoise justement, s’appuie sur les résultats de l’Agence française pour alerter les candidats à ces régimes sur un autre risque qui les menace, celui d’une importante reprise pondérale. « Les études démontrent qu’à long terme, les utilisateurs de ces régimes risquent de reprendre le poids perdu, voire d’en gagner davantage ». Un risque d’ailleurs, qui n’a rien d’anecdotique. A en croire l’ANSES, pratiquement 80% des sujets reprendraient le poids perdu (ou davantage, donc) après seulement un an.

Or souligne Marie-Josée LeBlanc, « 50% des femmes en bonne santé estiment qu’elles devraient perdre du poids ». A ces femmes – et aux hommes qui sont également très nombreux dans ce cas – l’ANSES rappelle qu’il est impératif de consulter « un spécialiste – médecin nutritionniste, diététicien – qui pourra leur proposer le régime correspondant aux caractéristiques de chacun  ».

Pour aller plus loin : Consultez le site Internet www.extenso.org, du Centre universitaire de nutrition préventive NUTRIUM de l’Université de Montréal ; Prenez connaissance du rapport de l’ANSES, Evaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement.
ou encore ceci : lien

Source : ANSES, 25 novembre 2010 ; Université de Montréal, 2 mars 2011

3 réflexions sur « Dunkan, un nouveau soufflet »

  1. Juste un grand merci, lorsque je vois toutes ces personnes désespérées qui veulent perdre du poids à tous prix…. oui, à tous prix, c’est effectivement le terme exacte! Tous ces régimes qui vous font perdre si vite du poids…… que vous reprenez tout aussi vite…. et quel désastre pour la sante…. alors merci encore pour toutes ces infos si constructives!

  2. Bonjour Stéfane,
    Pour avoir suivi 3 fois des diètes hyperprotéinées et aussi pour avoir étudié en fac de médecine, je peux affirmer que ces régimes fonctionnent mais sont très contraignants, que ce soit physiquement, moralement et économiquement.
    Déjà, il faut prendre en compte le fait qu’on s’exclue socialement des autres. Impossible de prendre un apéro entre amis par exemple.
    Pour avoir suivi ces diètes avec un médecin du sport, je peux pour assurer que c’est pas donné !
    4 repas e poudre à 2.75€ le repas + les légumes, ca fait environ 400€ / mois…
    Ensuite au niveau biologique, là aussi, faut faire attention.
    La synthèse de trop de protéines fatigue beaucoup le foie et les reins. Les carences (potassium, calcium) sont à considérer aussi.
    Par contre, du fait de la « cétose » (acido-cétose : sécretion d’acétone) qui a des vertus euphorisantes et coupe-faim (mais avec une sale haleine !), on est pris dans le cycle et le retour « à la normale » est souvent dur et fatal (généralement reprise du poids et même plus).
    Bref, je déconseille…

  3. Je ne suis pas d’accord quant au classement de la méthode Montignac dans la catégorie des régimes protéinés. Pour l’avoir suivi, je peux assurer que j’ai mangé du pain complet, des pates complètes, des fruits à jeûn mais pas associé avec du fromage ou de la viande. Et surtout je n’ai jamais eu faim.

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