28 mars 2024

COVID19 : À qui profite le drame ?

Cette crise sanitaire fut inédite. À une époque où les réseaux sociaux font ressortir une myriade d’experts en tout genre, il fut difficile pour le gouvernement de prendre la mesure d’une bonne décision, sans être rattrapé par l’expertise populaire. On va se le dire franchement. Cet épisode a mis en lumière, fort heureusement une formidable générosité et inévitablement une belle dose de connerie humaine.

CACOPHONIE


Alors que le 19 mars 2020, le port du masque était inutile et qu’il était conseillé de rester chez soi, le 19 mai, le port du masque devenait obligatoire et il devenait urgent de sortir pour recréer l’immunité collective. Cette cacophonie, ressemblant à s’y méprendre à celle de l’accident de la centrale nucléaire de CHERNOBYL*, en avril 1986, n’était pas à une ineptie près.
 Un cortège d’experts nous a matraqués durant 54 jours sur les recommandations à tenir. Pire encore, en pleine débâcle sanitaire, cette formidable autorisation de droit d’aller aux urnes pour le premier tour des élections municipales donnait le ton des sacrifices sanitaires sur l’autel des intérêts politico-économiques.
 Tout le monde sait que le confinement n’aurait pas dû avoir lieu, seul un arrangement draconien des règles publiques aurait pu être imposé : port du masque strictement obligatoire, distanciations sociales dans les commerces, plats à emporter… etc. Bref, ce que nous avons vécu pendant le déconfinement en somme. Logique OUI ! Mais nous n’avions pas de masques !!
 À la vue de tout ceci… n’aurions nous pas dû être encouragé à porter des foulards, des écharpes ou des masques en tissus et laisser les masques jetables au milieu hospitalier (eux ne les jettent pas dans la rue ou la mer).
Vous voyez, chacun a son avis et je me surprends à donner le mien.
 Sauf que cette crise est aussi un constat avec des événements tout aussi lumineux que sombres.

RÊVE & RÉALITÉ


Qui n’a pas été étonné par la beauté d’une Nature en devenir, d’un bruit de ville au repos se peignant d’un air de campagne, d’une futilité mise en berne. Les oiseaux ont chanté, les animaux se sont approchés des villes, les émissions de CO2 et particules fines ont chuté… et la fraternité a pris un ton web 2.0 grâce aux outils de vidéo-conférence. Cela fut court, mais bon. On savait que tout redeviendrait « presque » comme avant. Certaines choses vont effectivement changer par prise de conscience, mais l’essentiel reviendra à la normale : la surconsommation. Il suffit de regarder les effets de foules que McDo et Zara ont provoqués, à leur réouverture, pour douter de la persistante sérénité qui s’installait.
Pendant que nous avions les yeux rivés sur nos masques et problèmes de confinement. Des États voyous et certains lobbys, guère plus louables, bossaient sournoisement à faire tomber des freins environnementaux qui les empêchaient de gagner toujours plus d’argent. Ceux qui avaient assisté à ma conférence sur le lobbying à Strasbourg comprendront que mes propos sur le sujet n’étaient nullement fantasques, alarmistes et théoriques. On est bien dans la pratique, dans toute sa splendeur ! Pendant ces deux mois inédits, nous avons perdu 15 à 20 ans de bataille contre, par exemple, les pesticides !
 Plus extraordinaire encore, selon FoodWatch**, « les industriels de l’agroalimentaire furent « autorisés à produire des denrées dont la composition diffère de ce qui est indiqué sur l’étiquette. Cette mesure exceptionnelle, avalisée par la Commission européenne, permet aux industriels de modifier la formulation de leurs produits sans le préciser sur l’emballage ».
Dans la foulée, n’oublions pas que certaines marques vont surfer sur un retour aux sources (souhaité par le grand public), en peignant en vert une réalité grise et morose. Les opérations marketing vont redoubler d’imagination pour nous faire surconsommer sur fond de respect de la Nature et d’écologie.

À QUI PROFITE LE DRAME ?


Cette crise a révélé des comportements pour le moins très significatifs de nos sociétés. Alors que le Portugal privilégiait les petites entreprises locales en interdisant l’ouverture des grandes surfaces, la France faisait l’inverse. Voici le récit d’une bien belle aberration. Pendant le confinement, les grandes surfaces ont eu droit à une haie d’honneur de la part des autorités. Elles leur ont dressé un tapis rouge non mérité et injuste. Les librairies, les magasins de vêtements, les boucheries, les magasins de bricolages, les fleuristes… devaient baisser le rideau pour raisons sanitaires alors même que les grandes surfaces y vendaient la même chose !!!
Est-il plus dangereux de se rendre à tour de rôles dans diverses petites échoppes (qui divisent le risque de transmissions), plutôt que dans d’immenses temples fourmillant de monde ? Aberrant !
Est-il plus dangereux d’acheter un tee-shirt en magasin, plutôt qu’en grande surface ? Aberrant !
 Ironie du sort, des fleuristes ne pouvant vendre leurs marchandises les offraient en grandes surfaces ! Aberrant !
On se moque de qui ? Cette décision a enrichi un système agroalimentaire qui s’en frotte encore les mains, et va tuer des milliers d’artisans et PME sur fond de crise économique sans précédent.
Ce qui était d’autant plus caricatural reste le discours des autorités sur la propagation du virus.

1) CONCENTRATION : Alors que ces grandes enseignes « concentrent » du monde en un même lieu (y compris dans les files d’attente interminables), on a compris qu’il aurait été plus judicieux de répartir la population sur les innombrables points de vente existants (petites et moyennes enseignes).
2) LIEU CLOS : Alors que les grandes surfaces sont des lieux clos « dangereux », on a assisté a une interdiction des marchés en plein air ? Encore une fois aberrant !

Je finirais par une remarque qui me laisse un goût amer. 
Les marchés pleins-air ont eu droit aux réouvertures à la seule condition du port du masque OBLIGATOIRE. Aucune obligation en grande surface et un contrôle strict sur les marchés ? Pourquoi ? La raison est simple. En grande surface, un lieu privé, votre responsabilité vous engage. Sur un marché, lieu public, c’est la responsabilité du préfet ! Le calcul est vite fait !

Pour comprendre la trame de cet article, je vous conseille une lecture complémentaire.

* CHERNOBYL, AVRIL 1986
3 extraits d’un texte diffusé aux régions, par le professeur Pierre Pellerin, Directeur du SCPRI (Ministère de la santé) :
1) « La distribution d’iode stable destiné à bloquer le fonctionnement de la thyroïde n’est ni justifiée, ni opportune ». (MENSONGE)
2) « La dilution atmosphérique, et la décroissance radioactive excluent une telle évolution dans notre pays ». (MENSONGE : LE FAMEUX NUAGE QUI S’ARRÊTE À LA FRONTIÈRE)
3) « Il faudrait imaginer des élévations dix ou mille cent fois plus importantes pour que commencent à se poser des problèmes significatifs d’hygiène publique » . (MENSONGE : C’ÉTAIT BIEN LE CAS AVEC UN RAPPORT 6000 FOIS SUPÉRIEUR À LA NORME)
** ÉTIQUETTES : https://foodwatchfrance.klantsite.net/l/mailing2/browserview/c2992df8-578a-4911-9adf-0fa72164121c?utm_source=mailing&utm_medium=email&utm_campaign=covid-19-les-recettes-des-aliments-changent-mais-pas-les-etiquettes&fbclid=IwAR023kG8GTJdLjkrLVjXhlXJGJAXRJTD0MCYrkfXtI3EuO9rn5-ZD60xP6w

Laisser un commentaire

%d